N.B. #27 – Natural light (2021, Dénes Nagy)

En début de film, un encart nous apprend que durant la seconde Guerre mondial, 100 000 soldats hongrois au côté des forces occupantes allemandes avaient été chargés d’une double mission. Ils étaient responsables, d’une part, du maintien de l’ordre dans l’Union Soviétique et, d’autre part, trouver les sympathisants soviétiques ainsi que leurs soutiens. La caméra de Dénes Nagy emboîte donc le pas d’une petite troupe de soldats hongrois en terrains soviétiques. Le réalisateur suivra plus particulièrement les faits et gestes de Semetka (Ferenc Szabó).

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N.B. #26 – Basta capital (2020, Pierre Zellner)

En réalisant Basta capital, Pierre Zellner a fait œuvre politiquement incorrecte. A l’extrême (gauche), parfois jusqu’au-boutiste, ce film détonne dans le paysage cinématographique français contemporain volontiers véhicule de valeurs conservatrices. Film politique, Basta capital prône la révolution, non pas celle du cinéma faute de moyens, mais celle politique du fonctionnement de notre société libérale.

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N.B. #25 – Miel (2010, Semih Kaplanoglu)

Lauréat de l’Ours d’or décerné lors de l’édition 2010 de la Berlinale, Miel du cinéaste turc Semih Kaplanoglu s’adresse à tous les publics. De 7 à 77 ans, tout le monde peut trouver intérêt à visionner ce film qui s’inscrit bien dans la veine du cinéma turc actuel et notamment dans le sillon tracé par Nuri Bilge Ceylan auteur récemment du Poirier sauvage (2018, Racines domestiques). Cependant, aux héros adultes de ce dernier, Kaplanoglu préfère la mise en scène d’un jeune protagoniste.

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N.B. #24 – Le papillon meurtri (1919, Maurice Tourneur)

Parmi les réalisations américaines de Maurice Tourneur figure Le papillon meurtri. Ce film, plus exactement, ce moyen-métrage (durée inférieure à une heure) a contribué en 1919 à renforcer outre-Atlantique la notoriété du cinéaste français. En effet, le magazine Photoplay plaçait déjà en 1918 dans son classement des meilleurs cinéastes mondiaux Tourneur au pied d’un podium dont les marches étaient alors occupées par D. W. Griffith, Thomas H. Ince et Cecil B. DeMille. En 1919, Tourneur s’était déjà imposé parmi les cinéastes qui comptent.

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N.B. #23 – Passed by censor (2019, Serhat Karaaslan)

Sans passer par la case distribution en salles, Passed by censor est disponible sur les principales plateformes de VOD. Dans ce premier long-métrage, Serhat Karaaslan bâtit son récit sur la censure des lettres émises ou reçues par les prisonniers turcs. Des agents censeurs comme Zakir (Berkay Ates) lisent ces missives et masquent au stylo les mots ou bouts de phrases soupçonnés de cacher des messages secrets.

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N.B. #22 – Un refuge dans les nuages (2018, Robert Budina)

Un refuge dans les nuages (A shelter among the clouds), film non distribué en France, est le deuxième long-métrage de Robert Budina. Il met en scène avec sa co-scénariste Sabina Kodra une famille partagée entre trois confessions : chrétienne, musulmane et orthodoxe. Cette différence de confession se décline sur le terrain par la mosquée du village qui n’est autre qu’une ancienne église.

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N.B. #21 – L’oiseau de paradis (2020, Paul Manate)

Auteur de deux courts-métrages en une décennie, Paul Manate passe à la réalisation de son premier long-métrage qu’il titre L’oiseau de paradis. La paradis-titre fait référence à la Polynésie française et plus spécifiquement à Tahiti où le film a été intégralement tourné. Sous les tropiques, le synopsis du film nous guide vers une œuvre mystérieuse où se confronteraient vicissitudes contemporaines et légendes d’un temps révolu.

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N.B. #19 – La chatte des montagnes (1921, Ernst Lubitsch)

Au début des années 1920, Ernst Lubitsch réalise La chatte des montagnes, à savoir une « comédie grotesque en 4 actes ». Le terme farce nous paraît plus approprié pour qualifier ce film muet qui, semble-t-il, aurait été l’une des sources d’inspiration des Monty Python. L’intérêt principal de La chatte des montagnes réside cependant plus sur la forme que sur le fond.

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N.B. #18 – Lola vers la mer (2019, Laurent Micheli)

Dès sa séquence d’ouverture qui montre au ralenti un adolescent en skateboard, Lola vers la mer emprunte au cinéma de Xavier Dolan. Pour l’introduction de son deuxième film, Laurent Micheli s’inspire de Mommy (2014) tout comme, entre autres, pour une scène musicale et dansée dans laquelle Céline Dion est troquée pour le groupe Culture club et Boy George chantant Karma chameleon. Les références à la filmographie du cinéaste canadien sont donc d’ordre visuel et de mise en scène mais aussi d’ordre thématique.

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