Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes 2019, Oleg est le deuxième long métrage réalisé par Juris Kursietis après Modris en 2014. Si le réalisateur est letton, le film est résolument européen tant dans son financement que dans son casting. On y parle ainsi indifféremment russe, polonais, letton, anglais, français et flamand.
Nota Bene
N.B. #16 – L’angle mort (2019, Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic)
L’angle mort de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic a été présenté au festival de Cannes cette année dans la sélection ACID. Ce film fragile au budget contraint est un vrai film de genre qui surprend dans le paysage cinématographique français actuel. Outre une bonne direction d’acteurs, L’angle mort bénéficie d’un scénario porté par une belle originalité.
N.B. #15 – Miracle en Alabama (1962, Arthur Penn)
Arthur Penn a fait trois adaptations du roman autobiographique d’Helen Keller, Sourde, muette et aveugle : l’histoire de ma vie. D’abord pour la télévision en 1957, puis au théâtre en 1959 et enfin pour le cinéma en 1962. Aujourd’hui, Miracle en Alabama réapparaît en version restaurée à l’affiche de nos cinémas. Ce film a valu à son duo central féminin composé d’Anne Bancroft et de Patty Duke, l’obtention respective de l’Oscar de la Meilleure actrice et de celui de la Meilleure actrice dans un second rôle.
N.B. #14 – Wrong cops (2013, Quentin Dupieux)
D’abord chapitre, puis court-métrage, puis film et enfin mini-série dont il est question ici, Wrong cops de Quentin Dupieux n’a pas la saveur de ses aînés, notamment Rubber (2010) et Wrong (2012). La part conceptuelle de cette réalisation est circonscrite à l’utilisation d’optiques russes des années 60 sur un Canon 5D. D’un point de vue visuel, les images obtenues sont laides. La surexposition de certaines d’entre elles ne constitue qu’un procédé cache misère.
N.B. #13 – Les lois de l’hospitalité (1923, Buster Keaton et John G. Blystone)
La ressortie en salle et en version restaurée des Lois de l’hospitalité offre une belle opportunité de redécouvrir ce film réalisé en 1923 par John G. Blystone et Buster Keaton. Ce dernier signait là sa deuxième coréalisation d’un long-métrage après avoir réalisé une vingtaine de courts-métrages au début des années 1920. Les lois de l’hospitalité brille d’ailleurs de reflets empruntés à ces courts-métrages.
N.B. #12 – Menocchio (2018, Alberto Fasulo)
Tant sur le thème abordé que sur ses aspects formels, Menocchio d’Alberto Fasulo ne conviendra pas à tout le monde. Le film animé par un casting composé de comédiens amateurs reflète dans ses beaux clairs-obscurs l’âpreté et la densité dosées de son sujet.
N.B. #11 – Le bateau phare (1985, Jerzy Skolimowski)
Pour sa première réalisation américaine, Jerzy Skolimowski livre un film d’un genre indéterminé. Le bateau phare ne dénote donc pas dans la filmographie du cinéaste polonais. Plus que de genre indéterminé il semble plus approprié d’évoquer un « genre » hybride. En effet, Le bateau phare relève tant du thriller que du drame familial. Outre la belle originalité de faire camper l’histoire racontée sur le bateau titre, Skolimowski y aborde pour la première fois et de façon singulière la thématique des relations père-fils.
N.B. #10 – Cinq et la peau (1982, Pierre Rissient)
Cinq et la peau (1982) est le deuxième et ultime long métrage réalisé par Pierre Rissient. Ce film méconnu prend les allures d’une balade librement composée dans la moiteur de Manille. Cette liberté de composition va de pair avec un certain détachement des personnages qui pourrait être aussi celui des spectateurs.
N.B. #9 – Menaces dans la nuit (1951, John Berry)
Suite à sa restauration, le dernier film américain réalisé par John Berry bénéficie d’une ressortie en salle. Menacé par le maccarthysme, le cinéaste américain fut ensuite contraint de s’exiler en France où il entama une seconde carrière avec Eddie Constantine pour acteur fétiche. Il fut aussi la voix américaine de Jean Gabin. Cette ressortie s’accompagne pour la Menace dans la nuit (1951) originelle d’une mise au pluriel. Le menace devient multiple mais l’affaire nous semble anecdotique tant le titre original – He ran all the way – sied bien mieux au récit proposé.
N.B. #8 – Les héritières (2018, Marcelo Martinessi)
L’accueil réservé au film Les héritières dans les festivals a été plutôt favorable. Le premier long-métrage de Marcelo Martinessi a ainsi obtenu, entre autres, trois prix lors de la dernière édition en date de la Berlinale et le prix du Meilleur film d’Amérique latine lors de celle du festival de San Sebastián. Ces récompenses ont agi comme autant d’éléments déclencheurs de l’intérêt des spectateurs curieux que nous sommes. Il faut également reconnaître qu’il ne nous est pas souvent donné à voir un film d’origine paraguayenne.