Fort d’un budget conséquent, la série Westworld animée d’une ambition cinématographie certaine décline un monde fictionnel dystopique. Sur trois saisons, cette série télévisée produite par HBO et scénarisée par Lisa Joy et Jonathan Nolan noue son intrigue sur une double dystopie. Il y a d’abord deux chronologies mises en parallèle, celle d’un monde légèrement futuriste offrant la possibilité de revisiter le temps de la conquête de l’ouest. L’autre dystopie se joue parmi les protagonistes puisque certains sont humains alors que d’autres sont de pures créations robotiques. Tel est l’objet de Westworld… du moins lors de sa première saison.
Série
Devs – Deus ex machina
D’abord brillant scénariste notamment pour Danny Boyle (La plage, 28 jours plus tard, Sunshine), Alex Garland est passé derrière la caméra mais sans délaisser l’écriture scénaristique en 2014 avec Ex machina (Futur film culte). Cette première excellente réalisation peu remarquée fut suivie et confirmée par Annihilation (Le miroitement : faits, science, fiction) réalisé en 2018. « Trop intello, trop compliqué » selon David Ellison, l’un de ses producteurs, Annihilation avait alors été relégué à une diffusion via le réseau Netflix. Un chemin de traverse qui ne plaidait pas pour une reconnaissance plus large bien que pourtant méritée. En 2020, Garland, toujours scénariste (ici, « créateur »), élargit le champ des possibles… et son temps d’antenne en livrant Devs, une série TV dont il assure aussi la réalisation et la production. Verdict ? Tant scénariste que réalisateur, Garland demeure à nos yeux l’un des auteurs-cinéastes les plus fascinants d’un siècle naissant.
Chernobyl – Cœur explosif et invisible irradiant
Chernobyl est une excellente mini-série diffusée par OCS et plusieurs services de VOD. Le cinéaste suédois Johan Renck met en images en cinq épisodes cumulant cinq heures et demi de visionnement un récit implacable de Craig Mazin. Cette fiction sur la catastrophe nucléaire de Tchernobyl animée d’un souci constant du détail bénéficie d’une précision quasi documentaire. Il émane de ce récit-catastrophe en forme de chronique glaçante un effet de réel saisissant, captivant, fascinant.
N.B. #14 – Wrong cops (2013, Quentin Dupieux)
D’abord chapitre, puis court-métrage, puis film et enfin mini-série dont il est question ici, Wrong cops de Quentin Dupieux n’a pas la saveur de ses aînés, notamment Rubber (2010) et Wrong (2012). La part conceptuelle de cette réalisation est circonscrite à l’utilisation d’optiques russes des années 60 sur un Canon 5D. D’un point de vue visuel, les images obtenues sont laides. La surexposition de certaines d’entre elles ne constitue qu’un procédé cache misère.
Vernon Subutex – Dérive et sous-contexte
La série Vernon Subutex créée par Cathy Verney est l’adaptation pour le petit écran du bestseller éponyme de Virginie Despentes. Plus précisément, la réalisatrice et coscénariste s’empare des deux premiers volumes de ce bestseller qui en compte trois. Elle met en images – ne galvaudons pas le terme de mise en scène – la dérive du personnage-titre en neuf épisodes d’une trentaine de minutes.
Voyages à travers le cinéma français – Les chansons, Julien Duvivier et les années 60 (5/5)
Au fil des épisodes de Voyages à travers le cinéma français, Bertrand Tavernier n’a cessé de souligner l’importance que revêtent les dialogues et les musiques dans les films de patrimoine. De Julien Duvivier jusqu’aux années 60 en passant par le cinéma sous l’Occupation, le même constat est fait sur les chansons, en particulier celles écrites par des metteurs en scène ou interprétées par des acteurs issus du music-hall.
Voyages à travers le cinéma français – L’Occupation, l’avant et l’après-guerre (4/5)
Après l’évocation d’une dizaine de cinéastes oubliés ou méconnus, Bertrand Tavernier inscrit d’autres réalisateurs dans l’avant et l’après seconde Guerre Mondiale. Entre les deux, l’Occupation allemande de la France va représenter une période charnière pour le cinéma français à laquelle Tavernier consacre un épisode entier de sa série documentaire.
Mindhunter – Fouilles mentales
Mindhunter est une série Netflix créée par Joe Penhall et adaptée de l’essai Mindhunter : Dans la tête d’un profileur de John E. Douglas. Elle aborde les prémices du profilage psychologique des tueurs en série, figures traitées par David Fincher notamment dans Zodiac (2007), film auquel Mindhunter renvoie tant sur le fond que sur la forme. Fincher figure parmi les coproducteurs de cette série Netflix et a réalisé les deux premiers et deux derniers épisodes d’une première saison qui en compte dix.
Voyages à travers le cinéma français – Cinéastes oubliés ou méconnus (3/5)
Comme pour ses cinéastes de chevet, Bertrand Tavernier consacre deux épisodes de sa série documentaire Voyages à travers le cinéma français à des réalisateurs oubliés ou méconnus. L’exercice qui consistait à distinguer les premiers des seconds était délicat et l’emmena à faire des choix arbitraires. Nous avons donc jugé opportun de vous livrer notre synthèse des épisodes 6 et 7 dans une unique publication.
Voyages à travers le cinéma français – Mes cinéastes de chevet (2/5)
Sur les huit épisodes composant la série documentaire Voyages à travers le cinéma français, Bertrand Tavernier en dédie deux à ses sept cinéastes de chevet. L’exposé, de Jean Grémillon à Jacques Tati en passant par Sacha Guitry, brille autant par son éclectisme que par sa précision d’un bout à l’autre de cet Itinéraire pluriel.