Après avoir été présenté à Cannes en sélection officielle mais hors compétition, La belle époque démarre son exploitation en salles. Le deuxième long-métrage réalisé par Nicolas Bedos suit dans son passéisme le personnage principal interprété par Daniel Auteuil. Surproduit et sur-découpé, le voyage temporel proposé n’offre jamais le vertige espéré.
Canet Guillaume
Au nom de la terre – Germes de surface
Un premier long-métrage réalisé pour le cinéma et prenant pour témoin le monde paysan, voilà qui n’est pas sans nous rappeler quelques souvenirs récents. Édouard Bergeon prend en effet le sentier emprunté deux ans plus tôt par Hubert Charuel. De fait, Au nom de la terre partage avec Petit paysan (2017, Amour vache et vaches folles) de nombreuses caractéristiques : traitement d’un sujet connu car vécu, quasi unicité de lieu (la ferme familiale), casting serré et schéma narratif observant une trajectoire dramatique très voisine. Mais le cinéma n’étant pas une science, une même formule ne produit pas le même résultat. En 2018, trois César avaient couronné Petit paysan. Seront-ils aussi nombreux en 2020 pour célébrer Au nom de la terre ?