Dans Roubaix, une lumière, Arnaud Desplechin rompt avec ses précédentes réalisations plus encore qu’avec Jimmy P. qui en 2013 conservait Mathieu Amalric dans sa distribution. Avec un casting entièrement renouvelé, un genre cinématographique encore jamais visité par le cinéaste, un seul point d’ancrage semble subsister dans ce film présenté en compétition au 72ème Festival de Cannes : Roubaix, ville natale du cinéaste. Cette ancienne cité industrielle florissante, aujourd’hui « la plus pauvre des cent plus grandes villes françaises », prête sa misère sociale, ses bas quartiers et son commissariat central pour servir de cadres au film.
Desplechin Arnaud
Top 2017
En ce début d’année 2018, nous cédons à nouveau à l’exercice consistant à établir notre top 10 des films vus durant un millésime cinématographique 2017 désormais clos. Nous prolongeons ce top annuel par une analyse de celui-ci, notamment en le comparant à nos tops 2015 et 2016.
Au-delà des traditionnels vœux de bonne année que nous adressons à nos lecteurs, puisse l’année 2018 être riche en propositions cinématographiques fortes, audacieuses et innovantes.
Les fantômes d’Ismaël – Chaos narratif orchestré
Dans Les fantômes d’Ismaël, Arnaud Desplechin s’appuie à nouveau sur ses deux alter-égos fictionnels, Ismaël Vuillard incarné par Mathieu Amalric son acteur fétiche et Dédalus sous les traits de Louis Garrel. Cette nouvelle variation de la saga Vuillard-Dédalus, véritable dédale scénaristique, louvoie entre film d’auteur et film de genre qui, entre ses très nombreuses autocitations, prend des accents bergmaniens.