Asghar Farhadi est l’auteur de récits remarquablement ancrés dans le contexte social et politique de son pays. En 2013, le cinéaste iranien avait réalisé Le passé. Cette première tentative d’exporter son cinéma nous avait moyennement convaincu. Le passé n’avait pas la force des œuvres précédentes du cinéaste. Celui-ci n’était pas parvenu, à nos yeux, à redresser la barre dans sa réalisation suivante en Iran, Le client (2016, Crime, châtiment et esquives), pourtant animée par des acteurs locaux. Avec Everybody knows, Farhadi réitère l’expérience de Le passé mais cette fois-ci en langue et terres espagnoles.
Farhadi Asghar
Le client – Crime, châtiment et esquives
Drame sombre et sans espoir de la discorde domestique, Le client prend appui sur un scénario moins intriqué et un finale moins ouvert que dans les précédents opus d’Asghar Farhadi. Ce film de vengeance traite de la complexité des relations humaines et des difficultés à dire. La fêlure intime mise en images devient fissure et vaut pour fracture dans la belle mécanique narrative du cinéaste iranien.
Nahid – Une séparation… intimiste
En prolongement de Une séparation d’Asghar Farhadi, Ida Panahandeh dresse le portrait intimiste et digne d’une femme iranienne. Sans jugement ni militantisme, la cinéaste interroge la condition des femmes en Iran. Nahid, film politique et de société, brille par son caractère, fort et authentique.