Couleurs de l’incendie – Ni incendiaire, ni brûlot

« Adaptation de Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre, suite de la saga initiée par Au revoir là-haut. » C’est ainsi que nous est présenté ce film et c’est, bien avant le nom du réalisateur, le principal élément d’accroche de la bande annonce de Couleurs de l’incendie. Une saga historique qui dans ce deuxième volume s’appuie sur des personnages autres que ceux de Au revoir là-haut. En 2017 dans Au revoir là-haut (Populaire et ambitieux), la mise en images des écrits de Pierre Lemaitre était signée Albert Dupontel. En 2022 dans Couleurs de l’incendie, Clovis Cornillac lui succède derrière mais aussi devant la caméra. La saga se poursuit donc sur grand écran à travers un casting renouvelé des deux côtés de la caméra. Finalement, seul Lemaitre demeure en tant que scénariste, adaptant au cinéma, ici et de nouveau, ses propres écrits.

Lire la suite

Une intime conviction – Le réel plutôt que la fiction

Une intime conviction est le premier long-métrage réalisé par Antoine Raimbault. A côté de l’attendu film de procès dicté par la véridique affaire Suzanne Viguier et le procès en appel qui en découla, le cinéaste livre un polar social purement fictionnel. Ce polar-juridique est donc un film double dont la part la plus convaincante n’est pourtant pas celle qui était la plus simple à maîtriser.

Lire la suite

Le secret de la chambre noire – L’impression laissée

Kiyoshi Kurosawa interroge le passé à travers un proche ayant quitté le monde des vivants mais toujours présent. Dans Le secret de la chambre noire, au-delà de cette invocation, l’auteur de Cure (1997) et de Kairo (2001) cherche à faire revivre ce passé et, par la reproduction de daguerréotypes, à l’immortaliser. Affaire de sensibilité, de contrainte, de temps de pose et de questionnements post mortem, sans céder donc aux clichés faciles, Kiyoshi Kurosawa impressionne la pellicule et la mémoire.

Lire la suite