Avec un large casting francophone, une ambition narrative certaine, un budget (estimé à 17 M€) et une durée de tournage (45 jours) confortables, Un peuple et son roi cumule nombre d’attributs le portant candidat au « titre » de meilleur film français de l’année. D’autant que ce troisième long-métrage de fiction pour le cinéma de Pierre Schœller a pour aîné un autre long-métrage politique, l’excellent Exercice de l’état (2011). Mais une première zone d’ombre avait été posée sur Un peuple et son roi suite à sa non sélection par les organisateurs du festival de Cannes. Le film avait été à demi repêché par sa sélection en hors compétition à la Mostra de Venise. Étaient-ce deux signes de mauvais présage ?
Lavant Denis
La nuit a dévoré le monde – Un genre ingurgité
Pour son premier long-métrage, Dominique Rocher aborde un genre peu visité par le cinéma français : le film de zombies. Un genre cinématographique qu’Yeon Sang-ho avait su efficacement dépoussiérer en 2016 avec Dernier train pour Busan. La nuit a dévoré le monde s’avère malheureusement plus classique et souvent plus maladroit que son aîné sud-coréen.
Eva ne dort pas – Clairs-obscurs post mortem
Pablo Agüero livre une trilogie post mortem dédiée à la mémoire d’Eva Perón. Ni biographie, ni récit historique ou politique, sans militantisme, Eva ne dort pas se décline en un triple huis clos audacieux sur la forme comme sur le fond. Entre onirisme et surréalisme, ce film étrange, fascinant, artistiquement ambitieux, déroule de longs plans séquences baignés dans de somptueux clairs-obscurs.