Début d’année oblige, nous cédons à l’exercice consistant à vous livrer notre classement des meilleurs films d’une année 2019 désormais close. Comme pour les millésimes précédents (2015, 2016, 2017 et 2018), nous limitons notre sélection aux dix films qui finalement nous auront laissés le plus d’images en tête et ceux dont les propos nous semble les plus intéressants. Un classement subjectif, éminemment critiquable, mais que nous assumons complètement et que nous complétons par une analyse pour en extérioriser les principales caractéristiques.
Scorsese Martin
The Irishman – De-aging bulls
The Irishman de Martin Scorsese ne bénéficie d’aucune distribution en salles en France car son auteur a trouvé à financer sa réalisation uniquement chez Netflix. Au pays de l’exception culturelle à la française, le réseau 2.0 de distribution d’œuvres cinématographiques est, jusqu’à nouvel ordre, considéré « incompatible » avec la version 1.0 estampillée « chronologie des médias » devenue anachronique. Nous avons donc visionné The Irishman depuis notre salon sans attendre la livraison d’un patch correctif qui tarde à arriver. En sortie de « projection », une question reste insondable. Comment un tel cinéaste réunissant un casting prestigieux pour animer un excellent scénario de Steven Zaillian, oscarisé en 1994 pour La liste de Schindler (1993, Steven Spielberg), n’a-t-il pu trouver un financement dans le réseau 1.0 des producteurs ?
Silence – Foi, doutes et… voix off
Projet de longue date pour Martin Scorsese, Silence questionne l’essence de la foi à travers les convictions religieuses de ses deux principaux protagonistes. Entre croyances et doutes, orgueil et questionnements, les ambiguïtés levées sont nombreuses et les équilibres trouvés précaires. Sans prosélytisme et sans ostracisme, l’essai mystique mis en images par le cinéaste ne relève en rien de la vision ou de l’iconographie.
Saul Bass – Graphisme, affiches et génériques (4/4)
Dans cet ultime volet de notre focus consacré à Saul Bass (1920-1996), nous analysons la fin de carrière du génial graphiste à travers ses derniers faits d’armes. Parmi ces travaux, l’affiche conçue pour Shining de Stanley Kubrick et les génériques réalisés entre 1990 et 1995 pour Martin Scorsese méritent que nous nous y attardions.
Rétrospective du festival Lumière 2015 (Martin Scorsese)
Dans l’attente du prochain festival Lumière dont le prix sera remis en octobre prochain à Catherine Deneuve et après vous avoir proposé nos rétrospectives des festivals Travelling 2015 et 2016, In Ciné Veritas vous livre celle du festival Lumière 2015 qui mettait à l’honneur Martin Scorsese, immense cinéaste et cinéphile américain. Lire la suite…
Spotlight – En( )quête (de) vérité
Reconstitution précise d’une enquête journalistique sur un réseau pédophile découvert en 2002 et couvert par l’Église catholique de Boston. Scandale bostonien à portée mondiale relaté avec sobriété, intelligence et sans emphase. Thomas McCarthy livre un véritable pamphlet animé par un casting irréprochable. Magistral hommage au journalisme d’investigation, Spotlight est un futur classique du cinéma.
Mysterious object at noon – Mystérieux objet filmique
Inédit en France, Mysterious object at noon est le premier long-métrage d’Apichatpong Weerasethakul. Réalisé en 2000 et récemment restauré par la Film Foundation de Martin Scorsese, ce film expérimental bénéficiera enfin d’une distribution en salles à partir du 27 janvier 2016.