De sa bande dessinée 5 est le numéro parfait publiée en 2002, Igor Tuveri maintient le titre, adapte le scénario pour le grand écran et assure la réalisation de ce qui constitue à ce jour son premier film. Le primo-réalisateur opte ostensiblement pour un parti-pris. Il porte en effet son attention entièrement sur la forme et délaisse un fond qui se révèle finalement convenu.
Servillo Toni
Silvio et les autres – Sans nous
Silvio et les autres est le premier film depuis 2004 de Paolo Sorrentino a n’avoir pas concouru en compétition au festival de Cannes. Autre élément de comparaison, ce portrait de Silvio Berlusconi succède dix ans après à celui, remarquable, qui avait été fait de Giulio Andreotti dans Il divo (2008). Pour ces deux films, le duo formé par Sorrentino et Toni Servillo, respectivement derrière et devant la caméra, demeure. C’est peut-être là la seule constante entre les deux opus politiques du cinéaste. Après Andreotti vient donc Berlusconi, plus pour le pire que pour le meilleur.
Les confessions – L’équation des secrets
Dans Les confessions, Roberto Andò réunit en conclave un large casting international pour figurer un G8 peut-être pas aussi fictionnel qu’espéré. En faisant d’un moine Chartreux, incarné par Toni Servillo, le principal suspect d’un possible meurtre du directeur du FMI, le cinéaste italien et son coscénariste Angelo Pasquini entretiennent soigneusement le mystère d’une étrange affaire. Entre symbolisme et vérisme, ce faux thriller politico-économique en quasi huis clos déroule un scénario dont la rigueur et la précision rivalisent avec celles de la mise en scène.