Top 2018

Début d’année oblige, nous cédons à l’exercice consistant à vous livrer notre classement des meilleurs films d’une année 2018 désormais close. Comme pour les millésimes précédents (20152016 et 2017), nous limitons notre sélection aux dix films qui finalement nous auront laissés le plus d’images en tête et ceux dont le propos nous semble les plus intéressants. Un classement subjectif, éminemment critiquable, mais que nous assumons complètement et que nous complétons par une analyse pour en extérioriser les principales caractéristiques.

Et, au-delà des traditionnels vœux de bonne année que nous adressons à nos lecteurs, puisse le millésime 2019 briller de multiples propositions cinématographiques audacieuses et fortes que nous tâcherons de relater dans ces colonnes.

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The house that Jack built – L’art du meurtre

The house that Jack built est une pierre de plus dans l’édifice cinématographique audacieux, transgressif et dérangeant que construit Lars von Trier. A nouveau, le cinéaste livre un film inconfortable par la cruauté de certaines de ses images et dont l’interdiction aux moins de seize ans paraît justifiée. Comme ses prédécesseurs, ce film sur un tueur en série est positionné là où nous ne l’attendions pas. Un placement cinématographique multiple puisque changeant au fil des cinq segments qui composent The house that Jack built.

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La région sauvage – L’amour tant acculé

En sortie DVD, Blu-ray et VOD ce 3 mai, La région sauvage est un film d’auteur étrange, déroutant et potentiellement dérangeant. Lauréat du Lion d’argent du meilleur réalisateur (Mostra de Venise 2016), Amat Escalante poursuit son cinéma réaliste et radical qu’il habille ici d’éléments fantastiques inattendus. La chronique érotico-fantasmagorique livrée se dévoile peu à peu au cours d’un récit naturaliste qui traite sans tabou de sujets de société forts. Par cette mécanique narrative singulière, La région sauvage ne cesse de surprendre pour mieux provoquer.

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Le direktør – Du Dogme95 à l’Automavision

La singularité de la filmographie de Lars von Trier n’a plus à être démontrée tant elle apparaît désormais flagrante. Chaque film de l’auteur d’Antichrist occupe une place qui n’est jamais celle pressentie à la lecture du synopsis. Le direktør (2006) n’échappe pas à cette ligne par essence non directrice d’une œuvre aussi passionnante que fascinante. Ici, le réalisateur danois endosse le costume de narrateur et alerte son auditoire dès la première séquence du film : « c’est une comédie, un genre inoffensif » !

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